jeudi 27 mai 2010

La chance qui sourit : observations du 26 mai 2010

Eh ben! Après Québec, la journée précédente, l'est de l'Ontario, l'Abitibi et le Témiscamingue et l'Outaouais y ont goûté. Pourtant, rien de laissait présager que plusieurs cellules orageuses allaient se former SUR Montréal. En effet, il est extrêmement rare que cela se produise, mais hier, on y a eu droit. En moins d'une heure, un orage s'est formé et a grimpé plus de 35,000 pieds dans les airs. À ce moment, il est autour de 19h.


Je voyais de la fenêtre de ma cuisine une première cellule se développer au sud, au-dessus de Longueil (je crois), entre 18h30 et 19h.


Tout en préparant le souper, je gardais un oeil sur cette formation. J'ai été toutefois surprise d'entendre le tonnerre gronder. En regardant par la fenêtre, j'ai réalisé qu'une autre cellule s'en venait tout près de chez moi. En fait, cette cellule devenait un orage rapidement!

D'un coup, il se met à pleuvoir. Les gouttes dont grosses, je me dis qu'il devait y avoir de grêle... Et il se met à grêler. Ça peut paraître ridicule, mais je n'ai pas observé de grêle depuis plus de 10 ans. C'est en soi un évènement. On voit quelques uns des grêlons commencer à fondre sur mon balcon sur l'image suivante. J'estime la taille des grêlons à 5 mm, peut-être 7-8 mm pour les plus gros.


L'orage se déplace rapidement vers le sud. De la fenêtre de la cuisine, j'observe le panache de grêle, très visible.


Ma cuisine n'est cependant pas le meilleur endroit pour suivre la progression de cet orage. J'ai effectivement de la difficulté à le prendre en photo. On voit des mammatus se former en-dessous de l'enclume. J'en ai profité pour faire une prise de type HDR pour les faire ressortir. Les couleurs sont étranges, je sais, c'est volontaire.


Une structure intéressante apparaît sur l'image plus haut, et j'ai essayé de la faire ressortir sur la prochaine photo. Des petits nuages filamenteux semblaient suivre l'orage, me laissant croire à un léger "overshoot" qui atteignait une altitude suffisamment grande pour être dégradé. C'est un phénomène qui a eu lieu très rapidement (une dizaine de minutes).


Après avoir ingurgité en vitesse mon souper, je suis allée sur le terrain de baseball du parc à 2 coins de rues de chez moi pour observer la suite de la progression de cet orage (parc Ste-Bernadette). Un type pensait que je prenais des photos pour le Journal de Montréal... Reste que le ciel était superbe, même dans la direction opposée à l'orage.



J'ai pu aussi faire une image panoramique du ciel vers le nord. Le résultat n'est pas si mal. C'était si beau!



Il reste que du parc on voyait très bien l'orage qui ne montrait pas de signes de faiblesse. Les deux images suivantes montrent l'évolution de l'orage en l'espace de 20 minutes.



Pour conclure, ces orages auront forcé les contrôleurs aériens de l'aéroport Pierre-Elliot-Trudeau à dévier les trajectoires des avions allant vers le sud pour les contourner. J'ai réussi à prendre en photo un de ces avions qui passait vraiment tout près, toujours en ascension.


On voit bien le reflet du Soleil couchant sur l'aile.

À quand une chasse, maintenant?


Myriam

mardi 25 mai 2010

La turbulence et les fronts froids désobéissants

Une sacrée chance qui tombe à l'eau... pour Montréal. On prévoyait déjà depuis quelques jours du temps violent au Québec. Le front froid associé a toutefois dévié vers le nord-est, pour faire subir toute la colère des cieux sur le Parc National de la Jacques-Cartier et par la suite la région de Québec et la Beauce.

Le système dépressionnaire qui a fait dévié le front froid a néanmoins donné la frousse aux passagers du vol 935 de United Airlines faisant le trajet Londres/Heathrow vers Los Angeles.

La Presse

Six passagers d'un avion en direction de Los Angeles, dont un membre d'équipage, ont été blessés dans de violentes turbulences, qui ont forcé l'atterrissage d'urgence de l'appareil à Montréal vers midi.

Un voyage en avion a tourné au vinaigre pour les 196 passagers du vol 935 de la compagnie United Airlines, qui assurait la liaison entre Londres et Los Angeles. Selon la compagnie aérienne, l'avion aurait frappé une zone de turbulence au-dessus de l'océan Atlantique.

L'avion a ensuite été dérouté vers l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, pour y soigner rapidement les blessés. «On s'est assuré que les ambulances étaient en place à l'arrivée de l'avion», a indiqué Anne Marcotte, porte-parole d'Aéroports de Montréal.

Plusieurs équipes de paramédics d'Urgences-Santé ont été dépêchées sur le tarmac de l'aéroport montréalais. Les blessés ont subi des traumatismes et fractures diverses. «La vie de personne n'est en danger», a toutefois assuré Benoit Garneau, chef aux opérations chez Urgences-Santé.

L'accès à la piste d'atterrissage était interdit durant les opérations. Selon un employé posté devant la guérite d'urgence, les passagers ont été évacués de l'appareil, puis isolés en attendant d'être évalués par les secours.

Les blessés ont été transportés d'urgence vers différents centres hospitaliers des environs. Les autres passagers devaient poursuivre hier leur voyage vers leur destination finale. «Les passagers seront relocalisés sous peu dans d'autres appareils», a assuré hier après-midi Sarah Massier, porte-parole chez United Airlines.

Cette dernière n'était pas en mesure de dire ce que la compagnie comptait faire avec l'avion qui a passé dans la zone de turbulence.

Dans ce cas, on dit que la prochaine fois sera la bonne. Dans mon cas, la prochaine fois, ce sera une chasse!


Myriam

vendredi 21 mai 2010

Activité ACO-Environnement Canada en mai 2011?

Environnement Canada présente depuis quelques années une activité dans le cadre des 24 heures de science dont la 5e édition a tout juste eu lieu. En cette année proclamée de la biodiversité, Environnement Canada a sensibilisé les gens à l'impact de la météo sur la faune et la flore :

Les polluants atmosphériques, le smog et les pluies acides constituent autant de graves menaces pour la biodiversité et aussi pour notre santé. Grâce à un réseau de stations météorologiques réparties à travers le pays, le Service météorologique d’Environnement Canada surveille la qualité de l’air qui nous entoure.

Venez découvrir une station météorologique mobile en compagnie d’un météorologue du Centre de prévisions des intempéries du Québec. Il vous présentera les instruments de mesure qui permettent d’évaluer la qualité de l’air et vous expliquera comment on dresse un bilan de santé de l’'air.

Par le Service météorologique canadien (Environnement Canada) avec la participation de:
- Biosphère d'Environnement Canada

(adapté de la page de l'activité d'Environnement Canada pour la 5e édition des 24 heures de science)

Je travaille actuellement à l'élaboration d'une nouvelle activité qui aurait lieu pour la prochaine édition des 24 heures de science (2011). L'objectif est d'unir les expertises d'Environnement Canada et de l'Association de Chasseurs d'Orages et de livrer de nouvelles connaissances au public. D'un côté, Environnement Canada et le Centre météorologique canadien ne sont pas au coeur des évènements météorologiques, mais apporte des outils pour prévoir de tels phénomènes. D'un autre côté, l'ACO est sur le terrain et utilise les outils fournis par Environnement Canada pour se diriger. De plus, plusieurs membres de l'ACO sont Observateurs volontaires pour l'organisme et ceux-ci possèdent une formation qui leur permet de lancer des alertes lors de phénomènes météorologiques violents.

Ce que je propose, c'est de créer un partenariat entre Environnement Canada et l'ACO pour une prochaine activité. Par contre, l'équipe en charge de l'organisation des précédentes activités a probablement des idées qui ne s'inscrivent pas dans la mission de l'ACO. Néanmoins, je crois que les informations que les deux organismes fournissent sont complémentaires sur plusieurs points.

Je devrais rencontrer des membres d'Environnement Canada dans moins de 2 semaines pour discuter d'une éventuelle activité pour les 24 heures de science. Il serait toutefois préférable d'avoir une idée de l'implication des membres de l'ACO ainsi que les différentes activités de l'association.

Que faisons-nous à l'ACO? Quelle est notre mission? Comment pourrait-on collaborer avec Environnement Canada? Il serait possible de travailler sur la base des Observateurs volontaires, mais que peut-on ajouter?

J'attends vos propositions!


Myriam

jeudi 20 mai 2010

Photo météo de la semaine du 3 au 9 mai 2010

Bonne nouvelle!

Voici l'image gagnante de la semaine du 3 au 9 mai 2010. En exclusivité, cette image est en plus haute résolution!

Merci beaucoup à tous ceux qui ont voté pour cette photo.


Myriam

vendredi 7 mai 2010

Semaine du 3 mai 2010

La saison des orages 2010 est bel et bien entamé lorsqu'on fait le bilan de la semaine du 3 mai 2010. Une semaine où les risques d'orages se multipliaient plus le temps passait, pour finalement atteindre son paroxysme jeudi le 6 mai. En effet, au cours de cette journée, le sud du Québec a goutté à deux séries d'orages qui ont laissé leur marque par des vents à écorner des boeufs (j'aime cette expression) et de la grêle.

Aucun orage ne s'est réellement abattu sur Montréal avant jeudi, mais le ciel montrait déjà de l'instabilité. Mercredi, en début de soirée, j'ai capté ces nuages typiques de l'instabilité Kelvin-Helmholtz. J'ai toutefois hésité à sortir mon appareil photo du sac (je devais entre autre changer d'objectif), faisant en sorte que la photo que je présente ci-bas ne révèle pas à quel point les nuages étaient bien découpés par cette forme de turbulence.


Jeudi le 6 mai au matin, j'avais les yeux rivés sur les images radar afin de sortir au bon moment pour faire des photos de la première série d'orages qui s'avançait sur Montréal. Étant donné que le campus de l'Université de Montréal est vaste et que les points d'observation où l'horizon est dégagé sont relativement difficiles à atteindre (ou à trouver!), ma meilleure image prise à ce moment est en fait celle qui a été prise pendant que je me rendais à un de ces points.

Tout près de mon point d'observation, j'ai tout de même pu voir l'évolution de quelques cellules en orage.


Mes autres captures ne sont pas très représentatives, compte tenu du champ de vision limité de mon point d'observation. Néanmoins, l'après-midi a laissé place à beaucoup plus d'amélioration à cet égard.

Tout en étudiant pour un examen ayant lieu au mois de juin, j'ai gardé un oeil sur les images radar au cours du dîner. Puis, vers 13h15, j'ai quitté mon bureau pour me rendre vers la Faculté de musique de l'Université de Montréal dans le but de photographier la prochaine série d'orages qui s'approchait. Au diable l'étude! (franchement, j'étais saturée...)

Rendue à la Faculté de musique, un orage frappant l'est de Montréal était visible, comme en témoigne l'image suivante. Je crois même avoir vu un flash provenant de la structure.


Mon intérêt était toutefois porté vers une seconde cellule qui devenait orageuse très rapidement et qui suivait ce premier orage. Il n'y avait rien de très sérieux en-dessous de ce seconde orage, comme le montre les clichés suivants, mais elle était photogénique, par manque d'une meilleure expression. J'ai également assisté à l'évolution de ces deux orages dont le sommet des enclumes se sont progressivement fusionnés.




Voyant que ces orages se dirigaient vers l'est, quittant ainsi mon champ de vision, j'ai décidé de suivre des sentiers sur le Mont-Royal. Au bout d'une trentaine de minutes à marcher dans la boue et tout en évitant de tomber, je me suis retrouvée à l'extrémité du cimetière du Mont-Royal. D'autres faibles orages étaient visibles de ce point, mais je n'ai pu qu'en capturer qu'un seul.


J'ai descendu le cimetière pour ensuite emprunter d'autres sentiers qui m'ont dirigée vers le parc du Mont-Royal. N'ayant rien à perdre, j'ai décidé de me rendre jusqu'au belvédère afin d'avoir une belle vue d'ensemble des orages qui s'abattaient sur la rive-sud. Toutefois, j'ignorais que ces orages s'étouffaient, n'ayant pas accès aux précieuses images radar. J'y allais avec ce que j'observais. Je crois avoir été chanceuse après tout, comme on peut le voir sur la prochaine image. Ce n'est rien d'extraordinaire, mais c'était joli. Et il ventait beaucoup au belvédère!


On voit effectivement que dans la région de Montréal, les orages tiraient à leur fin. On remarque tout de même sur l'image, à gauche, d'autres structures qui commence à émerger. Il est possible que ce soit des orages qui se sont abattus dans la région de Sorel.

Pour le reste, au cours de mon trajet dans l'autobus 505 en partance du métro Pie IX pour retourner chez moi, j'ai pu voir un superbe arc-en-ciel au-dessus de la section est du port de Montréal. Désolée si je ne l'ai pas pris en photo, c'était déjà difficile de me tenir debout après 2h30 de randonnée. Et prendre une photo de l'extérieur quand on est dans un autobus qui roule à 50 km/h, c'est aussi difficile.

J'aimerais souligner que je n'ai pas pu mettre mes photos panoramiques en grand format (Blogger provoquait des erreurs), mais en même temps ces images présentent des artéfacts provoqués par la superposition des différents clichés nécessaires pour créer ces panoramas.


Myriam